Techniques pour favoriser la participation des élèves

Cet article est issu de la lecture du livre : Total participation techniques de Pérsida Himmela et William Himmele (2nd edition)

Cette page regroupe différentes techniques permettant de faire participer un maximum de personnes. Les auteurs partent du postulat qu’il est primordial de faire participer un maximum d’élèves et que ce ne soient pas toujours les mêmes qui répondent.

Ondulatoires
La méthode ondulatoire a pour but d’éviter de poser une question à la classe puis d’interroger les mains levées. Avec ce dispositif, il s’agit de poser une question à la classe. Par groupes de deux, les élèves tentent de répondre à la question. Ensuite seulement l’enseignant demande un ou plusieurs volontaires pour partager leurs réflexions avec la classe. C’est comme lorsqu’on lance une bille dans l’eau, la première ondulation correspond au temps où l’élève pense seul, la seconde ondulation représente le partage par paire et la dernière ondulation correspond au moment de partage avec la classe.

Réfléchir – s’apparier – partager (RAP)
Très semblable à la méthode ondulatoire, la méthode RAP consiste à :
1. Demander aux élèves de réfléchir et formuler une réponse à une question pendant un bref moment (30 s)
2. Demander aux élèves de se tourner vers leur voisin
3. Demander aux élèves de présenter et commenter leur réponse.
Dans certains cas, le point 1 peut être évité, notamment lorsque l’enseignant donne des consignes. Alors la méthode RAP peut s’appliquer ainsi : « Tournez-vous vers votre voisin et expliquez-vous ce que j’ai demandé de faire en premier, en deuxième et en troisième. »

Écriture rapide
La méthode d’écriture rapide peut être utilisée à n’importe quel moment de la leçon. Il s’agit de demander aux élèves de rédiger une courte réflexion sur un sujet donné.
1. L’enseignant choisit un sujet:
   Qu’as-tu appris aujourd’hui ?
   Quel point te semble le moins clair ?
   Quel élément n’as-tu pas compris ?
   Justifie ton raisonnement.
   Rédige un problème en lien avec la théorie vue en classe aujourd’hui.
2. Les élèves ont un temps donné pour réfléchir et écrire une réponse (environs 3 à 5 minutes)
3. Cette activité peut ensuite être suivie d’une discussion par paire, un réseau (voir ci-dessous), un tableau recueil d’idées (voir ci-dessous) ou une autre technique de mise en commun.

Un rapide dessin
La méthode du dessin rapide permet aux élèves de démontrer leur compréhension d’un terme ou d’un sujet abstrait à l’aide d’un dessin.
1. L’enseignant sélectionne un concept
2. Il demande aux élèves de réfléchir au concept et de créer un visuel qui représente le concept
3. Il demande aux élèves de partager et d’expliquer leur dessin avec leur voisin.

Visite d’une galerie de dessins
Il s’agit pour les élèves de partager leur dessin effectué selon la méthode ci-dessus. L’enseignant affiche dans la classe les dessins de tous les élèves.
1. L’enseignant demande aux élèves de mettre un nom et une brève description avec leur dessin.
2.Les élèves accrochent leur dessin dans la classe.
3. Les élèves visitent l’exposition en prenant des notes.

Tableau recueil d’idées
Afin de faire participer toute la classe, cette méthode demande aux élèves d’écrire sur le tableau noir leur réponse à un endroit de leur choix. Ensuite les réponses sont analysées et discutées. Il est possible de demander aux élèves de relever les similarités, les différences et les réponses qui les ont surpris.
1. L’enseignant choisit une phrase, un sujet, une affirmation à laquelle il veut faire réfléchir les élèves
2. Les élèves vont au tableau écrire leur réponse en limitant la longueur (max 15 mots)
3. L’enseignant demande aux élèves de noter les éléments: similaires, différents, surprenants
4. Les élèves se mettent en petits groupes et partagent ce qu’ils ont remarqué.
5. Les volontaires partagent avec la classe entière un élément.

Pouce levé
Permettre aux élèves de prendre un court instant pour réfléchir est important afin d’obtenir des réponses de bonne qualité. Les deux prochaines techniques permettent à l’enseignant de laisser du temps aux élèves surtout si sa classe comporte des élèves à besoins particuliers. Ces deux techniques permettent également de rappeler à tous les élèves que l’on attend une réflexion de leur part. Il ne suffit pas d’attendre.
1. L’enseignant demande aux élèves de réfléchir à une question
2. Il explique aux élèves que lorsqu’ils ont terminé de réfléchir et qu’ils ont une proposition alors ils lèvent leur pouce afin d’indiquer qu’ils sont prêts à continuer
3. Il est ensuite possible d’utiliser la technique RAP pour la mise en commun par paire.

Carte d’état
Comme la précédente méthode, la technique de la carte d’état permet à l’enseignant de connaître l’avancement de chaque élève lors d’une réflexion.
1. L’enseignant distribue à chaque élève un duo de cartes sur lesquelles il est noté: En train de réfléchir et Prêt à partager
2. Il demande aux élèves de placer sur la table la carte: En train de réfléchir et il leur pose une question
3. Lorsque les élèves sont prêts à partager, ils remplacent la carte qui est sur leur table par celle : Prêt à partager
4. L’enseignant peut prévoir quelques relances permettant aux élèves plus rapides d’investiguer davantage la question de départ.

Similitudes
La méthode des similitudes consiste à comparer deux choses qui ne sont pas liées. Par exemple: La multiplication de nombres entiers relatifs est comme une guerre dans le sens que les amis de mes ennemis sont mes ennemis.
La méthode des similitudes doit être entraînée avec les élèves et il est préférable que l’enseignant donne quelques exemples avant de demander aux élèves de construire une similitude.
1. L’enseignant propose quelques exemples durant les leçons qui précèdent
2. Il demande aux élèves d’expliquer pourquoi la similitude proposée est vraie
3. Les élèves créent leur propre similitude
4. Les élèves partagent leur similitude avec la méthode RAP par exemple.

Podium
La méthode du podium est une activité qui pousse les élèves à analyser un concept qui leur est enseigné. Il leur est ensuite demandé de justifier leurs choix. Par exemple, lors de l’étude de la Seconde Guerre mondiale, l’enseignant présente plusieurs causes et il demande aux élèves de les classer de la cause la plus importante à la moins importante en les analysant. Lors de l’étude de la conquête spatiale, l’enseignant peut proposer quelques objets à prendre lors d’un voyage pour la lune (parachute, bouteille d’oxygène, allumettes, …). Les élèves doivent ensuite les classer par ordre d’importance.
1. L’enseignant sélectionne des éléments, concepts, événements, paragraphes ou autres.
2. Il demande de classer les éléments selon un critère
3. Il demande aux élèves de justifier leur classement par des phrases
4. L’enseignant utilise ensuite une méthode de mise en commun afin de partager les classements
5. Il peut alors ouvrir sur un débat.

Groupe d’experts
Cette méthode rend les élèves responsables des informations qu’ils transmettent et de ce qu’ils apprennent. Elle permet de s’assurer de la participation de chacun.
1. Avant de commencer l’activité, l’enseignant demande aux élèves de se numéroter de 1 à 4 en se suivant (3 ou 5 en fonction de l’activité et du nombre d’élèves dans la classe). Chaque élève a maintenant un numéro
2. C’est une bonne idée de faire une rapide vérification en demandant aux élèves 1 de se lever, à ceux ayant le numéro deux de se lever …
3. L’enseignant informe que chaque membre du groupe devra être capable d’expliquer ce qui a été fait dans son groupe, car ensuite les groupes seront mélangés
4. Tous les numéros 1 se regroupent et travaillent sur un thème. Les numéros deux se regroupent et travaillent sur un autre thème. Idem pour les numéros 3 et 4.
5. Après un temps de travail, la mise en commun peut être faite de plusieurs façons :
a. Les élèves forment des groupes contenant à chaque fois les numéros allant de 1 à 4, ensuite chaque élève à tour de rôle explique le problème qu’il a résolu dans le groupe précédent.
b. L’enseignant désigne parmi le groupe des 1 un élève qui vient expliquer le travail de son groupe au tableau et ainsi de suite pour le groupe des 2, 3 et 4

Pouce en haut, pouce en bas
Il s’agit simplement d’un système de vote OUI/NON rapide et facile à mettre en place. Cette technique est présentée, mais n’est pas à elle seule une méthode permettant la réflexion des élèves. Cette méthode peut être utilisée après la méthode ondulatoire décrite ci-dessus.
1. L’enseignant pose une question à laquelle les élèves doivent répondre par oui/non ou je suis d’accord/je ne suis pas d’accord
2. Il demande aux élèves de mettre leur pouce en l’air ? si leur réponse est oui ou s’ils sont d’accord. Il demande aux élèves de mettre leur pouce vers le bas ? si leur réponse est non ou s’ils ne sont pas d’accord
3. L’enseignant demande ensuite à certains élèves de justifier leur réponse.
N’oubliez pas de faire quelque chose des réponses de vos élèves. Si la question était : J’ai compris le concept de l’addition de fraction et que quelques élèves ont un pouce vers le bas, il va falloir les réunir pour revoir ce concept.

Pancartes
La méthode pancartes regroupe une collection d’activités basée sur le principe de l’utilisation de cartes réponses. Les élèves répondent en montrant une pancarte. Toutes les pancartes décrites ci-dessous sont disponibles au téléchargement ici.
1. L’enseignant demande aux élèves de réfléchir à une question
2. Les élèves écrivent leurs réponses sur leur pancarte
3. Avant de lever leur pancarte, ils en discutent avec leur voisin
4. L’enseignant dit : « Montrez vos pancartes »
5. Les élèves montrent leur pancarte et l’enseignant sélectionne quelques élèves qui partagent leur réponse.

Il est possible de fabriquer de simples tableaux blancs en plastifiant une feuille de papier blanc. Les élèves utilisent ensuite un feutre pour tableau blanc afin d’inscrire leur réponse.

En fonction de l’activité, il est parfois intéressant de leur distribuer des pancartes déjà libellées. Par exemple lors d’un cours de civisme l’enseignant distribue à chaque élève une pancarte : Conseil des états, conseil national et conseil fédéral. Il pose ensuite des questions aux élèves qui doivent lever la bonne pancarte en fonction de la question de l’enseignant. Le type de question posée n’est pas nécessairement simple et peut nécessiter un développement. Par exemple la question : Laquelle de ces trois assemblées joue un rôle plus important afin d’assurer la démocratie ?

Lors des cours de mathématiques, l’enseignant peut distribuer un ou plusieurs tas de chiffres allant de 1 à 9. (Avec 3 tas, il est possible de construire les nombres de 1 à 999). Le nombre de tas va dépendre de l’âge des élèves et de l’activité. L’enseignant peut alors demander aux élèves de brandir la pancarte :
d’un nombre plus petit que 6
de la différence entre 6 et 3
du pgdc de 6 et 3
d’un nombre premier.
Au lieu d’utiliser plusieurs tas, l’enseignant créera une pancarte des nombres entre 1 et 100 qu’il laminera. Afin d’indiquer leur réponse, les élèves entourent le nombre qu’ils choisissent.

Afin de provoquer un débat, l’enseignant peut distribuer un kit de cartes comportant les éléments suivants : Vrai / Faux / Vrai en faisant quelques changements / Impossible à déterminer avec les informations données

L’enseignant peut créer un quiz qu’il projette en classe. Les élèves doivent répondre à chaque question en faisant un ou plusieurs choix. L’élève fait un choix, en parle avec son voisin, puis lors de votre signal, il indique son choix en brandissant une ou plusieurs pancartes A, B, C ou D. Certaines questions peuvent amener à plusieurs choix corrects en fonction de la justification. Par exemple: Avec quelle unité de mesure vas-tu mesurer ton animal de compagnie ? La réponse dépendra de l’animal. Si trois choix sont proposés, la lettre D peut être utilisée pour représenter le choix: Aucune proposition (ni A, ni B, ni C).

Apprendre en mouvement
Plusieurs études, notamment celle de Sousa (2006), montrent que le mouvement est lié aux apprentissages et à la mémorisation. Durant chaque leçon, il devrait y avoir un moment de mouvement. Les activités suivantes utilisent le mouvement. Les élèves seront amenés à manipuler des objets, à se lever de leur chaise et à interagir afin d’apprendre ensemble.

Les cercles concentriques ou les lignes parallèles
Les cercles concentriques et les lignes parallèles sont une variation de la même activité. Le choix se fera en fonction de la disposition de la salle.
1. L’enseignant prépare quelques questions qu’une paire d’élèves devra discuter. En général, les questions sont présentées aux élèves avant l’activité. Ils y réfléchissent et prennent quelques notes.
2. L’enseignant demande aux élèves de s’aligner en deux lignes parallèles qui se font face. Si la classe le permet, ils peuvent s’organiser en cercles concentriques, toujours par paire.
3. Chaque élève discute de la première question avec celui qu’il a en face de lui. Ils parlent chacun leur tour.
4. L’enseignant utilise ensuite un signal pour indiquer à une ligne (un cercle) d’élèves de se déplacer d’une position.
Pendant que les élèves interagissent, l’enseignant passe dans les rangs afin d’écouter ce qui se dit et si nécessaire intervenir.

Il est conseillé de ne pas poser des questions qui ne portent que sur des faits, cela n’apportera pas beaucoup de discussions ni d’interactions. Des questions du type : Que penses-tu de X ? Explique pourquoi tu penses ainsi. De quelle façon X a-t’il influencé Y ?

Cercle concentrique version 2
Cette activité se prête bien lors de discussions. Il s’agit de préparer deux cercles de chaises. Les chaises du cercle intérieur regardent vers l’intérieur tandis que les chaises du cercle extérieur regardent vers l’extérieur. Les chaises sont donc dos à dos.

Les élèves assis sur les chaises internes, seront les premiers à discuter. Les élèves sur le cercle externe poseront les questions qu’ils auront préparées. Ils prendront des notes sur ce qu’ils entendent. Les élèves du cercle extérieur ne font qu’écouter.

Après un certain temps, les groupes sont échangés.

L’alignée de 3
Cette activité ressemble au jeu du loto. Les élèves interagissent entre eux pour remplir les cases de leur carte. (exemple: ici)
1. L’enseignant prépare une carte avec 9 questions qu’il organise en 3 lignes
2. Chaque élève se déplace dans la classe et demande à un camarade de lui expliquer la réponse à une (et une seule) question.
3. L’élève résume la réponse dans la case de sa carte. Seul le propriétaire de la carte a le droit d’écrire sur la carte.
4. L’élève cherche ensuite un autre élève pour répondre à une autre question et il répète le processus. Il ne peut pas collecter plus d’une réponse par camarade. Cela l’oblige à aller à la rencontre d’au moins 9 camarades.
5. Après un certain temps, faire un corrigé au tableau.

Réseautage
Cette activité favorise les interactions entre les élèves en les forçant à discuter avec quelqu’un avec qui ils n’ont pas l’habitude de parler.
1. L’enseignant prépare une fiche avec 4 questions et il demande aux élèves de réfléchir aux questions et d’y répondre.
2. Après un temps déterminé, l’enseignant demande aux élèves de trouver quelqu’un à qui ils n’ont pas parlé aujourd’hui et de discuter avec cette personne de leur première réponse.
3. Après un certain temps (coup de clochette), l’enseignant demande aux élèves de changer de partenaire en choisissant une autre personne à laquelle ils n’ont pas parlé aujourd’hui. Ils discutent ensemble de la seconde question.
4. Et ainsi de suite pour toutes les questions de la fiche.

Il est conseillé d’utiliser des questions qui nécessitent un niveau de réflexion élevé. Il s’agit d’aller au-delà de la restitution de faits. Les élèves devraient avoir la possibilité de personnaliser leur réponse afin de pouvoir argumenter lors des moments de partage.

Tri et classement
Le tri et classement peut être utilisé afin d’aider les élèves à comprendre différents concepts. Trier et classer des livres en fonction de leur genre, trier et classer des nombres en fonction de leurs diviseurs, …
1. L’enseignant donne différents éléments (tangibles) aux élèves et il leur demande de les trier en piles et de créer des panneaux qui permettent d’identifier les piles.
ou
1. L’enseignant détermine différentes catégories et demande aux élèves de classer les éléments dans la/les bonne(s) catégorie(s).

Les rendez-vous
Cette activité permet de favoriser les interactions entre les élèves. Les élèves prennent rendez-vous avec leurs camarades en inscrivant le nom du camarade dans une fiche agenda (Exemple: ici).
1. L’enseignant distribue aux élèves une feuille d’agenda avec différentes cases permettant aux élèves d’inscrire le nom de leur camarade dans une des cases.
2. L’enseignant demande aux élèves de se déplacer dans la salle de classe et d’inscrire des rendez-vous sur leur feuille. Chaque paire d’élèves doit sélectionner une heure qui est libre.
3. Une fois que les agendas sont remplis, l’enseignant utilise cette activité pour former des paires pour les prochaines activités.

La visite des curiosités
Cette activité met les élèves en mouvement en leur demandant de se déplacer dans la salle de classe en allant d’une image à l’autre.
Préparation:
1. L’enseignant choisit 4 représentations (image, photo, graphique, tableau, diagramme, liste, …) et imprime chaque représentation sur une page A3. Il faut prévoir deux sets de représentation pour une classe de 14 élèves.
2. L’enseignant prépare une question en lien avec le sujet étudié. Des questions telles que :
Quelle signification est véhiculée par l’image qui serait difficilement explicable par du texte?
Pourquoi ai-je sélectionné cette image qui est importante pour le sujet que nous étudions aujourd’hui ?
Qui pourrait ne pas être d’accord avec ce qui est représenté ?
La chose la plus importante dans cette image est ?
Ces questions seront accrochées dans la classe avec les représentations.

Mise en place:
1. Les représentations et les questions sont accrochées dans la classe avant l’arrivée des élèves.
2. L’enseignant fait des groupes de maximum 4 élèves.
3. Chaque groupe d’élève se met devant une représentation et individuellement chaque élève réfléchit à la question. Après 30s à 1 min, les élèves échangent autour de la question.
4. Après un temps imparti, l’enseignant demande aux groupes d’effectuer une rotation dans le sens des aiguilles d’une montre afin de passer au prochain poster.
5. Les étapes se répètent jusqu’à ce que tous les groupes aient passé devant toutes les ressources.

La balade des citations
Très semblable à la « visite des curiosités », cette méthode permet aux élèves d’analyser des citations utilisées dans différents textes étudiés.
Préparation:
1. L’enseignant sélectionne quelques citations.
2. Comme pour la « visite des curiosités », il imprime en grand les citations et les accroche dans sa salle de classe avant l’arrivée des élèves.
3. L’enseignant prépare une ou plusieurs questions en lien avec les citations.

Mise en place:
1. Les citations et les questions sont accrochées dans la classe avant l’arrivée des élèves.
2. L’enseignant fait des groupes de maximum 4 élèves.
3. Chaque groupe d’élève se met devant une citation et individuellement chaque élève réfléchit à la question. Après 30s à 1 min, les élèves échangent autour de la question.
4. Après un temps imparti, l’enseignant demande aux groupes d’effectuer une rotation dans le sens des aiguilles d’une montre afin de passer au prochain poster.
5. Les étapes se répètent jusqu’à ce que tous les groupes aient passé devant toutes les ressources.

Le temps de réflexion individuel est primordial dans cette activité.

Jeux de rôles
Les jeux de rôles ne sont pas simplement une façon de mettre en forme une histoire, ils peuvent également être utilisés en classe pour animer des concepts. En effet en histoire et en sciences, les jeux de rôles sont particulièrement bien adaptés. Par exemple en sciences lorsque les élèves étudient les particules, l’enseignant peut demander aux élèves d’utiliser leur corps pour expliquer le mouvement des particules dans un solide, un liquide ou un gaz. Des systèmes plus complexes tels que le système nerveux peuvent être joués par les élèves afin de mieux imager l’interaction entre les différents éléments.

Toujours, jamais ou parfois
Cette activité nécessite la création de cartes comportant des affirmations. Il s’agit ensuite pour les élèves de classer ces cartes en 3 colonnes : Toujours vrai, jamais vrai ou parfois vrai.
Par exemple : x < 2x devrait être mis en dans la colonne parfois vrai. En effet si x est positif alors l’inégalité est vraie par contre si x est négatif ou nul alors ce n’est pas vrai.

Quelques moyens qui permettent de mettre en évidence les apprentissages
Pour les enseignants qui travaillent avec de petits enfants, il est possible d’utiliser les méthodes suivantes afin de permettre à chacun de participer lorsque vous posez une question.

  • Sur les lèvres: L’enseignant demande aux élèves de répondre à la question en formant la réponse sur leurs lèvres. Aucun son ne doit sortir de leur bouche.
  • Écriture dans les airs: L’enseignant demande aux élèves de répondre en faisant semblant d’écrire en l’air avec leur doigt.
  • Chuchotages: Les élèves chuchotent la réponse à leur voisin.
  • Montre-moi avec tes doigts: l’enseignant demande aux élèves de répondre à une question en levant un certain nombre de doigts. (Questions à choix multiples)

Partager l’autorité mathématiques

Le tableau suivant est issu  de la revue NCTM, Volume 113, publication 07, page 587

L'enseignant fait office d'autorité
Une partie de l'autorité est déléguée à l'élève
Choix de la méthode
L'enseignant indique aux élèves quelle méthode utiliser.
Les élèves choisissent la méthode qu'ils veulent utiliser.
Correction du travail
L'enseignant décide de la justesse d'un raisonnement.
Les élèves décident de la justesse d'un raisonnement.
Argumentation critique
L'enseignant assume seul la responsabilité de la critique du travail des élèves.
Les élèves ont la responsabilité de critiqué le travail de leur camarades.
Mise en avant du travail des élèves
Les élèves ne peuvent pas partager leurs raisonnements avec le reste de la classe.
Les élèves peuvent partager leurs raisonnements avec le reste de la classe.
Clarifier et justifier le travail des élèves
L'enseignant ne demande pas aux élèves de clarifier ou de justifier leurs raisonnements.
Il est demandé aux élèves de clarifier et de justifier leur travail.
Explorer des conjectures d'élève
L'enseignant n'offre pas l'occasion aux élèves d'explorer leurs conjectures.
Les élèves ont la possibilité d'explorer leurs conjectures.
Faire avancer la réflexion des élèves
L'enseignant donne des explications afin de pousser les élèves dans leurs réflexions.
L'enseignant pose des questions élaborées afin de tirer les élèves en avant.

La liste ci-dessous regroupes 8 techniques permettant une participation équitable. Ces points sont issus de la revue NCTM, Volume 114, publication 08, page 644.

  1. L’enseignant s’intéresse à la participation des élèves plutôt qu’à leurs compétences
  2. Ouvrir le champs des compétences mathématiques. (Faire des maths, ce n’est pas uniquement calculer)
  3. Prendre l’habitude d’inclure « … pas encore … » dans ses phrases. Par exemple : Tu ne pas pas encore calculer le PGDC de trois nombres mais nous allons retravailler cela ensemble pour que tu y arrives.
  4. Déléguer la responsabilité des tâches durant les leçons
  5. Observer sans intervenir
  6. Mettre en évidence les forces de chaque élève
  7. Répondre uniquement aux questions de groupe. Cela oblige les élèves à commencer par s’interroger entre eux.
  8. Rendre attentif les élèves que tant qu’il reste une personne qui n’a pas compris, la classe n’a pas terminée son travail.
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