Cet article est issu de la lecture de l’ouvrage : Gérard DE VECCHI,  2014, Évaluer sans dévaluer, Hachette éducation

L’évaluation, questions pour réfléchir

• Pourquoi évaluer ?
• Quoi évaluer ?
• Comment évaluer ?
• Qui doit évaluer ?
• Que signifie évaluer ?
• Est-ce dans le but de classer, comparer, informer, sélectionner ? Quelle est la finalité de l’évaluation ?
• Comment évaluer pour l’élève et non contre l’élève ?
• Quelle est la valeur des notes ? Comment les rendre réellement utiles ?
• Que faire pour qu’une évaluation soit réellement formative ?
• Les corrections des devoirs, exercices et travaux écrits sont-elles réellement efficaces ?
• Comment ne pas évaluer uniquement les connaissances mais aussi les compétences ?
• Que penser de la co-évaluation ou de l’auto-évaluation ?
• Comment valoriser le temps consacré à l’évaluation ?
• Comment informer clairement les parents sur l’atteinte des objectifs de son enfant ?

Gérard de Vecchi fait remarquer la chose suivante :

Dans la vie courante, c'est celui qui ne sait pas qui interroge celui qui sait.
Le questionnement provient d'un besoin.
C'est un projet venant du demandeur. Le demandeur prend l'initiative, s'adresse à un expert et juge de sa qualité. 
En général c'est satisfaisant.

En classe, c'est celui qui sait qui interroge celui qui ne ait pas.
Le questionnement est une épreuve.
C'est un projet venant du maître. Le maître prend l'initiative, s'adresse à l'élève et juge de sa qualité.
En général, cela est beaucoup moins satisfaisant.

En fait, il y a essentiellement deux endroits dans lesquels celui qui sait essaie de le faire dire à un autre : l'école........et le commissariat !

Dans une l’optique d’une pédagogie positive, lorsque l’élève n’a pas atteint les objectifs, on peut se contenter de constater les erreurs en faisant en sorte qu’il les analyse et en comprenne le sens. Ensuite il est du devoir de l’enseignant de mettre en place une remédiation d’aller chercher l’élève là où il est et de l’emmener là où l’enseignant veut qu’il soit. Les réussites entraîneront les réussites. Aider l’élève c’est parfois en faire le moins possible, c’est apprendre aux élèves à faire seul.

Gérard de Vecchi fait la remarque suivante :

Raisonnons quelques instants :
   " On ne peut apprendre ....
           que lorsqu'on ne connaît pas.
   Quand un élève ne se trompe pas ...
           c'est qu'il sait.
   S'il sait, il n'apprend pas réellement...
           donc il perd son temps !
   Et c'est bien quand il commet une erreur qu'il va pouvoir changer ... donc apprendre.

L'erreur doit donc avoir un statut positif dans les apprentissages.

L’enseignant veillera à juger le travail de l’élève et non pas l’élève. Il est parfois nécessaire de rappeler aux élèves qu’en aucun cas ce sont eux qui sont jugés, mais que c’est leur travail que l’on évalue. Faire évoluer ses connaissance et à la portée de chacun.

Lors du processus d’apprentissage, les élèves seront confrontés à deux types de tâches. Les tâches d’apprentissages (plus nombreuses) et les activités de contrôle. Seules les activités de contrôles peuvent être notées.

Quelques pistes de réflexion :

• Comment mettre en place une pédagogie de la réussite ?
• Remplacer la faute par l’erreur
• Qu’en est-il de la compétition, des sanctions et des récompenses ?
• Comment faire disparaître l’évaluation jugement afin de laisser la place à l’évaluation régulation ?

Le contrôle correspond à une comparaison entre les résultats d’un élève et les objectifs du maître. Ceux-ci sont définis avec l’enseignement et doivent être connus des élèves. Le contrôle doit permettre à l’élève de se situer et à l’enseignant de tester son travail. Il se déroule en général à la fin d’un parcours. Le contrôle s’oppose à l’évaluation. L’évaluation n’a pas lieue à un moment précis, c’est un processus continu. Évaluer, c’est être à l’écoute, observer.

Différencier une évaluation formative d’une évaluation sommative :

Une évaluation formative :

• fait partie du processus d’apprentissage
• intègre les représentations mentales
• est construite sur un statut positif de l’erreur
• implique la connaissance des objectifs
• débouche sur une remédiation
• est construite autour d’une pédagogie de la réussite
• est aussi une évaluation du maître

Pour approfondir le thème de l’évaluation je vous conseille la lecture de l’ouvrage de Gérard de Vecchi cité en préambule.

ARTICLE EN COURS DE REDACTION