Stratégies d’apprentissage

Apprendre est un processus complexe. Cette page vous donne quelques clés pour mieux comprendre comment fonctionne ta mémoire et ton cerveau.

Fonctionnement du cerveau

Il est maintenant communément admis que la plasticité cérébrale permet au cerveau de se modifier à tout moment. Rien n’est figé et il est toujours possible de faire des apprentissages. Le cerveau est comme un muscle, il s’agit de l’entraîner régulièrement.

Trajet de l’information

Grâce aux 5 sens, les informations arrivent au cerveau. Ces informations passent dans la mémoire de travail. A cette étape une première perte d’information est subie. Ensuite les les informations passent dans l’hippocampe puis dans la mémoire à long terme. Lors de ces deux étapes il y a une nouvelle perte d’information.

Différents type de mémoire
  • mémoire sensorielle : stockage de moins d’une seconde
  • mémoire de travail : stockage jusqu’à quelques minutes
  • mémoire à long terme : stockage pendant des années

Plus il y a d’allers-retours entre la mémoire à long terme et la mémoire de travail et mieux on mémorise. Plus un trajet est emprunté souvent plus il devient naturel. A l’instar d’un chemin de randonnée, plus il est emprunté souvent et plus il se creuse et il se marque. Il ne disparaîtra pas immédiatement si personne ne l’emprunte mais après quelques mois, il va gentiment commencer à disparaître. Il est en de même pour les informations stockées dans notre mémoire.

Pour retenir plus facilement des informations
  • Je suis attentif
  • Je regroupe les informations
  • Je me sers de comparaisons
Être attentif

Il est très difficile pour le cerveau de partager son attention sur deux tâches de même nature (écouter son enseignant et un camarade). L’attention est fluctuante et fatigante. En effet être attentif demande des efforts. Il s’agit de sélectionner les informations à traiter et d’éliminer celles qui sont inutiles. A un instant donné, le cerveau fait des choix en privilégiant une cible.

Activités pour favoriser l’attention:

  • J’écoute en me mettant mentalement dans la peau de quelqu’un qui devrait retenir et reformuler ce qui est dit.
  • Lors de la relecture de mes travaux, je me concentre sur un aspect  par passage. Par exemple :
    • Je vérifie les calculs
    • Je vérifie les unités
    • Je vérifie que le résultat réponde à la question
  • Je focalise sur les propos de l’enseignant afin que les autres perturbations soient ignorées par le cerveau.
Je regroupe les informations

Le cerveau n’est pas qu’une machine qui sert à enregistrer des informations. Il est autant fait pour stocker de l’information que pour en effacer. En regroupant les informations, on facilite la mise en mémoire. Il est plus simple de mémoriser 1984 que 1, 9, 8, 4 car en regroupant les informations on peut leur donner un nouveau sens.

  • Je regroupe les informations pour en faire des paquets
    • Par exemple j’apprends les planètes du système solaire à l’aide d’une phrase
  • Je sépare des informations en deux ou trois colonnes.
Je me sers de comparaisons

Les exercices contenus dans l’évaluation d’un enseignant sont rarement exactement les mêmes que ceux faits en classe. C’est pourquoi il est nécessaire d’acquérir des savoir-faire et pas uniquement des savoirs.

  • Je repère les points communs entre les exercices
  • J’ai assez de repères pour automatiser certains gestes
  • J’imagine la scène dans ma tête afin d’aider à la mémorisation.
    • Apprentissage de phrases modèles
Astuces pour mieux retenir les informations

La mémoire de travail permet de stocker une information pendant une très courte période. C’est pourquoi dès que j’ai compris quelque chose, je pense à le noter. Ce peut être sous la forme d’une phrase mais aussi un dessin, un schéma, une carte heuristique.

En classe lorsque l’enseignant a terminé ses explications, je me mets le plus rapidement au travail.

Je participe en classe.

Je me répète les consignes dans la tête comme un écho. Comme lorsque l’on me demande de retenir une suite de nombre et que je me les répètes en boucle dans ma tête. Il s’agit là de maintenir l’information dans ma mémoire de travail.

J’utilise des stabilo pour mettre en évidence les informations importantes. J’utilise des couleurs différentes pour regrouper les informations similaires. Par exemple jaune pour les verbes, rose pour le sujet, …

J’organise mes feuilles volantes afin qu’elles soient groupées par sujet.

J’invente mes propres astuces mnémotechniques.

Lorsque je mets de l’ordre dans un thème, je me pose les questions suivantes :

  • Qui ?
  • Quoi ?
  • Où ?
  • Quand ?
  • Pourquoi ?
Les devoirs

Il ne suffit pas d’avoir compris pour qu’un objectif soit atteint. Il faut encore mettre en pratique ce que j’ai pu mémorisé. Les devoirs sont justement là pour que je m’entraine à aller rechercher des informations dans ma mémoire et que je puisse m’en servire pour résoudre des tâches. Ce n’est qu’en pratiquant que je deviendrai meilleur, c’est comme dans un sport ou lorsque je joues d’un instrument. Plus il y aura d’aller-retour entre la mémoire à long terme et la mémoire de travail et plus une connaissance sera mémorisée longtemps et facile d’accès.

Réviser

Réviser avant un évaluation signifie que j’ai déjà compris et mémoriser les informations sur lesquelles l’évaluation portera. Il s’agit maintenant d’entrainer mon cerveau à aller rechercher ces informations le plus rapidement possible.

Lors de la révision, je ne saute pas sur mon cahier pour relire mes exercices. Car en faisant cela mon cerveau serait involontairement bombardé par les informations que je lirais. Ce qui faciliterait l’accès à ma mémoire. Mais malheureusement ces mots clés ne seront pas disponibles lors de l’évaluation et j’aurai de la peine à atteindre ma mémoire. Il est donc préférable de procéder ainsi :

  • Cahier fermé, j’écris un brouillon de ce que je me souviens. Je peux le faire sous la forme d’un dessin également
  • J’ouvre le cahier et je compare avec le cours. Les éléments manquants sont ceux que je dois encore mémoriser.
  • Sur une feuille séparée je note uniquement ce que je n’ai pas pu restituer.
  • Je mémorise cette feuille en prenant le soin de faire 3 passages séparés d’au moins une heure.

Il ne faut pas sous-estimer l’environnement dans lequel je travaille. J’ai besoin de place sur mon bureau, du calme afin que mon attention soit focalisée sur le travail scolaire et un bon éclairage. Je n’oublie pas de faire des pauses régulièrement.

Afin de ne pas conditionner mes apprentissages à un lieu spécifique, il est conseillé de changer d’endroit souvent, cela évitera que mon cerveau mémorise une information en lien direct avec un seul endroit. Cela me facilitera la récupération de l’information en mémoire lorsque je serai en classe.

Je fais bien attention à dormir suffisamment  car c’est un moment où des connexions neuronales sont consolidées. Une nuit d’environ 8 à 9 heures est conseillée.

Comment devenir plus performant le jour de l’évaluation

Souvent il semble qu’il y a une montagne d’informations à mémoriser mais en organisant ces informations il est possible de faire croire à mon cerveau qu’il y en a moins. L’idée est donc d’alléger au maximum les fiches de révision pour ne pas se retrouver avec une quantité considérable de matière à retenir. Ces fiches de révision doivent utiliser un maximum de vocabulaire que je choisi. Une utilisation significative de dessins, couleurs et contrastes favorisera l’organisation de l’information dans le cerveau et sa restitution.

La fabrication d’indices personnels est une façon performante de faciliter la récupération d’informations dans la mémoire. Lors de la lecture d’un texte, je choisis un détail qui me marque plus que les autres. Je choisis un mot-clé ou un dessin qui le représente à mes yeux.

La création d’une carte mentale permet d’organiser les informations. La mise en place est assez simple. Je tiens une page vierge au format portrait. J’y inscris en grand au milieu un titre puis depuis ce titre, je fais partir des grosses branches. Il est conseillé d’utiliser une couleur par branche (thème). Chaque grosse branche est ensuite développée en plus petite branche. Des mots clés et des dessins viennent se greffer sur ces plus petites branches.

Le sommeil

Pendant le sommeil, mon cerveau trie les informations. Donc pendant que je dors, mon cerveau travaille. Je peux donc lui donner une indication de ce qu’il ne faut surtout pas oublier en y pensant juste avant de m’endormir.

Gestion du stress

Le stress est lié à la libération d’une hormone, c’est pourquoi c’est une bonne stratégie de commencer une évaluation par les exercices qui me semblent être les plus simples. Cela aura pour effet de diminuer le taux d’hormones de stress. Cette hormone du stress empêche le cerveau d’accéder aux informations mémorisées car il estime qu’en situation de stress il est prérable de ne pas penser mais d’agir pour survivre.

La relecture

Relire sa copie, ça s’apprend. En effet il ne s’agit pas de parcourir globalement sa production. Lors de la relecture de mon évaluation, je dois adopter des angles différents. Je dois segmenter la relecture, c’est à dire relire plusieurs fois ma copie mais en adoptant des angles de lectures différents. Chaque discipline scolaire a ses propres filtres. Par exemple lors de la relecture d’un exercice de maths, je peux utiliser les filtres suivants :

  • Je vérifie la méthode et la formule utilisée
  • Je vérifie les erreurs de calculs, levsigne des résultats et les conversions d’unité
  • Je vérifie la qualité de la rédaction, vocabulaire, grammaire et orthographe

Source : Éric GASPAR, 2018, Explose ton score au collège, Belin

 

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